L'enrichissement culturel : au-delà du "Culture Fit" pour une entreprise plus diverse et inclusive
Depuis des années, les organisations insistent sur l’importance d’utiliser la culture d’entreprise pour stimuler le recrutement et la gestion d’équipe. La théorie étant que l’embauche de personnes qui s’alignent sur les éléments qui composent la culture d’une entreprise – tels que l’environnement de travail préféré, la mission de l’entreprise, le style de leadership, les valeurs, l’éthique, les attentes et les objectifs – conduira à un effectif plus heureux et plus productif.
C’est pourquoi la plupart des professionnels des ressources humaines ont vu (ou ont participé à l’élaboration) des arguments de recrutement comme :
- « Faites partie d’une équipe dynamique ! »
- « Rejoignez notre organisation axée sur les valeurs ! »
- « Cherchez-vous à travailler dans un environnement collaboratif et créatif ? Postulez maintenant ! »
Bien que ces efforts puissent être bien intentionnés, il y a des recherches de plus en plus nombreuses indiquant que prendre des décisions fondées uniquement sur le culture fit peut manquer un point plus important. Au lieu de cela, la clé réelle pour développer des équipes productives et diversifiées pourrait être ce qu’on appelle la « Culture Add », l’enrichissement culturel.
Qu’est-ce que l’adéquation culturelle, ou culture fit ?
Pour commencer, les recruteurs doivent évaluer les modes de fonctionnement de leur secteur d’activité pour déterminer la meilleure voie à suivre. Lorsque le culture fit a pris de l’ampleur dans les bureaux, l’idée semblait à la fois révolutionnaire et simple. Au lieu de se fier uniquement aux compétences techniques et aux qualifications du descriptif de poste pour déterminer le meilleur ajustement possible pour un rôle, les équipes RH ont décidé d’aller plus loin. Maintenant, la façon dont les gens mènent leur travail est tout aussi importante que ce qu’ils faisaient. Comme le style et l’approche requis pour réussir dans une organisation peuvent ne pas se transférer à une autre, le culture fit vise à évaluer si l’attitude, la motivation et les valeurs d’un candidat sont alignées sur la culture.
Pourquoi le culture fit échoue-t-il à court terme ?
Malheureusement, le recrutement basé sur le culture fit ne conduit pas toujours aux équipes idéales. Bien que l’attention que cette méthode a portée aux aspects des profils de candidats historiquement sous-évalués, tels que la personnalité, les motivations et les comportements, ait été une amélioration, elle a également conduit de nombreux recruteurs dans un piège dangereux connu sous le nom de biais d’affinité.
Selon LinkedIn, « Le biais d’affinité est la tendance à préférer les personnes qui nous ressemblent. Dans le cadre d’un recrutement, le biais d’affinité peut signifier une préférence pour un candidat plutôt qu’un autre en raison de son parcours, de ses croyances ou de son apparence, similaires aux nôtres.” En d’autres termes, bien que les organisations aient pu penser qu’elles recrutaient les meilleurs candidats pour le poste en raison de leur « adaptation » à la culture de l’entreprise, elles ont peut-être involontairement construit un effectif homogène dépourvu de véritable diversité. Cette même étude souligne que les entreprises inclusives ont presque deux fois plus de chances d’être des leaders de l’innovation sur leur marché et que ces mêmes entreprises dépassent les normes du secteur de 35% en moyenne.
Bien que le recrutement en fonction du culture fit puisse avoir ses avantages, les entreprises qui le font peuvent laisser derrière elles d’innombrables candidats exceptionnels en raison de critères de correspondance rigides.
En quoi l’enrichissement culturel est-il différent ?
Aujourd’hui, la pratique du recrutement pour l’enrichissement culture vise à améliorer là où les stratégies de culture fit ont des limites. Comme l’a écrit Fast Company, « évaluer l’adaptation à la culture peut encourager les responsables à choisir des candidats qui ressemblent à tout le monde. Mais chercher à recruter pour le Culture Add aide les responsables à déterminer comment l’individualité et les différences d’un candidat peuvent rendre une entreprise meilleure et plus forte ». Au lieu d’étouffer les éléments qui rendent un candidat unique, l’enrichissement culture vise à trouver des moyens d’embrasser cette individualité dans le cadre existant de la culture d’une entreprise.
En réalité, arriver à ce point peut être difficile – surtout pour les grandes organisations avec des cultures et des processus de recrutement profondément ancrés. Le changement de culture prend du temps et il faut un engagement à tous les niveaux pour garantir que tout le monde avance dans la bonne direction pour embrasser la diversité, l’équité et l’inclusion à grande échelle. LaFawn Davis, vice-présidente de la diversité, de l’inclusion et de l’appartenance chez Indeed.com, propose les meilleures pratiques suivantes pour les entreprises qui cherchent à adopter une stratégie de recrutement basée sur l’enrichissement culturel :
- Donnez le pouvoir aux recruteurs de refuser. Lorsque le culture fit est donné comme raison pour refuser une offre, les recruteurs devraient être en mesure de poser des questions supplémentaires pour s’assurer que ce raisonnement n’est pas utilisé comme excuse pour prendre des décisions fondées sur des préjugés ou des émotions.
- Demandez plus de détails. Susciter une conversation plus approfondie sur les attributs et les compétences recherchés par le responsable du recrutement, ainsi que sur la façon dont le candidat peut répondre ou non à ces critères, pourrait être un autre moyen de dépasser une impasse en matière de culture fit.
- Utilisez une évaluation basée sur des critères. Ne vous fiez pas seulement à votre instinct ! Un système d’évaluation fiable peut mettre en évidence les lacunes des candidats ou, si le responsable de recrutement ne peut pas indiquer quelque chose de spécifique, donner aux recruteurs une raison de contester une pensée biaisée.
Alors que les organisations continuent de reconnaître l’importance de la diversité, de l’équité et de l’inclusion dans tous les secteurs et environnements de travail, le concept de culture fit pourrait disparaître. Au lieu de ne recruter que des personnes qui peuvent s’intégrer dans une boîte définie de normes culturelles strictes, il est temps pour les professionnels des ressources humaines de valoriser la puissance de l’unicité de chacun d’entre nous.
Après tout, il n’y a rien de plus ennuyeux que l’uniformité.
Alliez la technologie à vos efforts pour promouvoir la diversité au travail
De nos jours, la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) sont des priorités clés pour les responsables et les équipes dans le milieu du travail. La DEI favorise la présence de personnes de toutes origines ethniques, sexes, religions, orientations sexuelles, etc. (diversité), promeut un traitement juste et respectueux de chacun (équité), et incite à créer un environnement où tous les individus se sentent respectés, acceptés et valorisés (inclusion). En outre, la DEI offre des avantages considérables tels que la création de valeur et de rentabilité, l’innovation et une meilleure prise de décision. Découvrez comment votre entreprise peut tirer parti de la DEI pour obtenir des résultats positifs.
Les entreprises qui cherchent à diversifier leurs effectifs peuvent s’appuyer sur la science et la technologie pour les aider à prendre les bonnes décisions en matière de recrutement, tout en s’alignant sur les objectifs DEI. Les professionnels RH et les recruteurs peuvent utiliser des solutions et des outils numériques pour éliminer les biais inconscients lors du processus de recrutement, anticiper la contribution d’un candidat à une équipe et déterminer son comportement dans un contexte professionnel.
Comment éviter les pièges et saisir les opportunités des processus de recrutement
Une étude récente a démontré que les biais sont présents dès le processus de recrutement, même avant l’arrivée des candidats. Pour éliminer ces biais inconscients, il est recommandé d’utiliser des outils tels que l’évaluation des soft skills dans le processus de sélection. Cela permet aux recruteurs de mettre en lumière les points forts des candidats sans se laisser influencer par des préjugés. Si vous cherchez à recruter des salariés de manière équitable et objective, l’utilisation de ces outils peut vous aider à y parvenir.
Lorsqu’il s’agit de recruter de nouveaux salariés, le « culture fit » est souvent évoqué. Cependant, si l’accent est uniquement mis sur la préservation de la culture de l’entreprise, cela peut entraîner le recrutement de personnes très similaires. Pour éviter cela, il est important de rester fidèle à vos valeurs fondamentales et de les évaluer de manière critique lorsque vous cherchez à les intégrer dans votre culture d’entreprise. En intégrant activement la diversité dans votre culture, vous pourrez apprécier la valeur que chaque individu apporte à votre entreprise. Ainsi, vous pourrez vous assurer que vos nouvelles recrues partagent vos objectifs et vos valeurs tout en bénéficiant d’un environnement de travail dynamique et riche.
La diversité au-delà des apparences
Avant de vous lancer dans des initiatives de recrutement en faveur de la diversité, il est important de définir ce que ce terme signifie pour votre entreprise. La diversité désigne-t-elle la promotion des femmes à des postes de direction ? Le recrutement de personnes issues de minorités ethniques ou culturelles ? La création d’un environnement de travail inclusif pour les travailleurs de tous horizons ? La diversité représente-t-elle toutes ces situations ?
La diversité de votre effectif est cruciale pour le succès de votre entreprise, surtout si vous voulez offrir des produits et services adaptés à vos clients. Vous devez vous assurer que votre équipe reflète la diversité de votre clientèle. Les recherches ont montré qu’un membre de l’équipe qui partage l’appartenance ethnique d’un client a 152% de probabilités supplémentaires de comprendre les besoins de ce client. Cependant, la diversité ne se limite pas à l’apparence physique. Elle peut également inclure la diversité culturelle, de genre, de croyances, etc. Donc, pour réussir, vous devez vous assurer que votre équipe est aussi diverse que votre clientèle.
La diversité de pensée est essentielle pour permettre à votre équipe d’atteindre son plein potentiel. Lorsque les membres de l’équipe apportent des perspectives différentes, cela crée une culture qui remet en question les normes établies, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles idées et solutions créatives. Ces perspectives différentes découlent d’expériences de vie et de contextes professionnels variés, et peuvent conduire votre équipe à des réussites spectaculaires. En encourageant la diversité de pensée, vous pouvez créer une équipe plus innovante et résiliente, prête à affronter les défis les plus complexes.
Comment la science et la technologie peuvent soutenir vos initiatives DEI
L’intégration de la diversité dans une entreprise ne peut être réalisée en un jour. Elle nécessite des mois de planification et des années d’engagement pour l’intégrer à la culture de l’entreprise. Toutefois, il est possible de mettre en place immédiatement certaines mesures pour favoriser l’équité et l’inclusion.
Créez une culture d’ouverture. Encouragez la communication et la libre expression des idées. Faites en sorte que tous les membres de votre équipe se sentent à l’aise pour partager leurs idées, sans crainte de critiques négatives ou de rejet. Encouragez la prise de décision collective et donnez à chacun la possibilité de contribuer aux décisions importantes. En offrant un retour constructif sur les idées de vos collègues, vous pouvez créer un environnement où la créativité et l’innovation peuvent prospérer.
Évaluez votre équipe pour déterminer vos axes d’amélioration. Cela vous permettra de déterminer les domaines où des améliorations peuvent être apportées et de travailler à combler les lacunes en offrant des formations ou des ressources supplémentaires. Il est également important de solliciter les opinions et les idées des membres de l’équipe qui ont des perspectives différentes, car cela peut apporter de nouvelles solutions et des approches innovantes.
L’utilisation de la science et de la technologie peut être un atout précieux pour assurer la diversité, l’équité et l’inclusion dans votre entreprise. Des outils tels que le rapport de collaboration MyPrint peuvent aider à comprendre comment les différences entre deux membres de votre équipe peuvent être bénéfiques et à prévenir les préjugés implicites. De même, la visualisation des données de groupe à l’aide de fonctionnalités telles que l’ADN de groupe peut aider à identifier les axes d’amélioration et à soutenir la performance de votre équipe.
Même si l’intégration de la diversité et de l’inclusion dans votre entreprise peut prendre du temps, il est important d’agir dès maintenant pour amorcer le changement. Une façon de commencer est de promouvoir l’inclusion au sein de votre équipe en reconnaissant l’importance du travail de chacun. Ensuite, vous pouvez utiliser des outils tels que l’Évaluation MyPrint pour comprendre comment la science et la technologie peuvent soutenir vos objectifs d’équité et d’inclusion. En travaillant à créer une culture d’entreprise inclusive et équitable dès maintenant, vous pouvez bâtir une équipe forte et résiliente, capable de relever les défis futurs. En fin de compte, l’inclusion et la diversité sont des éléments clés de la réussite de votre entreprise, et il est important de commencer à y travailler dès maintenant pour assurer une croissance à long terme.
Comment définir ses objectifs grâce aux soft skills ?
Bien qu'il n'y ait jamais de mauvais moment pour définir ses objectifs, préparer une nouvelle année stimule la motivation ! En réfléchissant sur vos plans de développement personnel cette année, vous pourrez avoir une nouvelle perspective sur votre orientation en utilisant vos soft skills pour guider la définition de vos objectifs.
Réfléchir à sa situation actuelle
Lorsque vous avez des objectifs ambitieux, il est important de commencer par de petits pas. Pour voir le chemin qu'il vous reste à parcourir, regardez où vous en êtes actuellement. Les compétences que vous possédez et les ressources dont vous disposez peuvent avoir un impact sur la manière dont vous fixez et atteignez vos objectifs. Faites l'inventaire de ce que vous avez déjà à portée de main, et tenez-en compte lorsque vous déterminez où vous voulez aller.
Définir ses objectifs par les soft skills
Ensuite, vient le temps d'établir un plan pour vous aider à atteindre vos objectifs. Bien que de nombreux objectifs semblent ne nécessiter que des compétences techniques - comme l’obtention de diplômes - la vérité est que les soft skills sont le moteur de ces réalisations ! En étant simplement conscient des points forts que vous possédez en matière de soft skills, vous serez en mesure de mieux comprendre comment vous abordez les situations et ce qui vous motive, ainsi que d'être mieux équipé pour fixer et atteindre des objectifs réalisables.
Admettons. Vous souhaitez développer votre réseau professionnel au cours de l'année à venir. Avant de vous engager dans cet objectif, il est important de vous poser des questions sur votre personnalité. Êtes-vous plutôt une personne introvertie ou vous aimez être sous les projecteurs ? Si vous prenez le temps de réfléchir, vous pouvez définir des objectifs réalistes et mieux planifier les étapes nécessaires pour les atteindre. Par exemple, si vous mettez du temps à vous sentir à l’aise autour de nouvelles personnes, vous pouvez vous fixer comme objectif de vous connecter à un certain nombre de personnes sur LinkedIn chaque mois. En revanche, une personne plus extravertie pourra participer à des conférences ou de grands événements virtuels qui lui permettront de nouer de nouvelles relations. Bien que l'objectif final soit le même, à savoir développer votre réseau, le chemin pour y parvenir peut être différent d'une personne à l'autre.
Élaborer un plan d'action clair
Maintenant vous avez une meilleure compréhension de votre situation actuelle. Il est temps de regarder où vous voulez être et de réfléchir à une stratégie pour y arriver. Si vous ne voyez pas comment atteindre vos objectifs, redéfinissez-les pour qu’ils soient réalistes.
Après tout, les soft skills dont vous disposez aujourd'hui accompagnent votre développement personnel ! Comprendre la façon dont vous structurez votre journée ou ce qui vous motive peut vous aider à déterminer la meilleure façon de créer un chemin vers votre objectif. D'autres objectifs peuvent être atteints en développant des soft skills que vous n'utilisez peut-être pas autant actuellement. Par exemple, si votre objectif est d'évoluer vers un poste à responsabilité, vous voudrez certainement développer les compétences les plus demandées pour ces fonctions-là. Selon The Balance Careers, ces domaines d'intérêt peuvent inclure des compétences en communication, l'empathie et la flexibilité.
Que la voie à suivre utilise vos compétences existantes ou qu'elle soit élaborée en tenant compte du développement de différents soft skills, il est important de tout noter. S'engager mentalement à définir ses objectifs et les atteindre est une excellente première étape. Mais les mettre à l’écrit aide à les rendre réels. Prévoyez de faire des points régulièrement afin de suivre vos progrès et d'adapter vos objectifs en cours de route.
Qu’attendez-vous ? Lancez-vous !
Il n'y a pas de meilleur moment que le présent lorsqu'il s'agit de s'améliorer. Prenez le temps de réfléchir aux forces que vous possédez actuellement, puis déterminez comment vous pouvez utiliser ces compétences pour arriver là où vous voulez être.
Analyse des talents : donner la priorité à l'humain
Des services financiers aux unités de production, le big data révolutionne depuis des années la façon dont les industries travaillent. L’explosion du volume d’informations disponibles et les puissants outils capables de les analyser ont conduit à des processus plus efficaces dans le monde professionnel. Ce n’était qu’une question de temps avant que les solutions fondées sur les données ne modifient également notre façon de penser les ressources humaines.
Aujourd’hui, l’analyse des talents a complètement remodelé le recrutement et la gestion des talents. En effet, le big data dans le domaine des RH est une grande affaire. D’après Harvard Business Review, « jusqu’à 70% des dirigeants considèrent l’implémentation d’une solution d’analyse des talents comme une priorité et, selon les prévisions, la valeur du marché mondial de l’analyse des big data avoisinera les 68 milliards de dollars d’ici 2025. »
Mais y a-t-il un coût caché derrière ce passage à la prise de décision basée sur les données ?
L’analyse des talents 101
Professeur au MIT Sloan, Emilio J. Castilla définit l’analyse des talents comme étant « une approche axée sur les données pour améliorer les décisions relatives aux ressources humaines dans le but de faire progresser la réussite non seulement de l’organisation mais aussi de chaque salarié ». L’élément clé de cette définition est le double impact décrit ; bien conçues, ces applications peuvent profiter à la fois aux organisations et aux individus. L’élément clé de cette définition est le double impact décrit ; bien conçues, ces applications peuvent profiter à la fois aux organisations et aux individus.
Pour y parvenir, les entreprises sont chargées d’analyser d’innombrables points de données. Considérez toutes les informations précieuses que les équipes RH recueillent depuis le début du processus d’embauche jusqu’à la fin du parcours professionnel d’une personne. Ces informations incluent, sans y être limitées :
- Les CV
- Les réponses aux entretiens de recrutement
- Les évaluations soft skills
- Le suivi de la performance
- L’historique du salaire
Chaque donnée révèle une nouvelle partie de la complexité de l’individu qui se cache derrière un intitulé de poste. En les mettant bout à bout, on obtient une vue globale et détaillée à la fois de toute une organisation. C’est là le véritable pouvoir de l’analyse des talents – le potentiel de révéler des connexions au sein d’une organisation qui n’avaient pas été vues auparavant par les pratiques traditionnelles des RH.
Comment garder les talents dans l’analyse des talents
Malheureusement, il y a un revers à la médaille lorsque les entreprises adoptent l’analyse des talents à grande échelle. Lorsqu’ils sont mal gérés, ces efforts peuvent envoyer de mauvais messages à vos salariés et, pire encore, renforcer la prise de décision biaisée.
Comment éviter les effets déshumanisants de l’application de l’analyse des talents dans votre organisation ?
Effectuez des due diligence sur vos données
Comme indiqué dans l’article « Using People Analytics to Build an Equitable Workplace« , les données historiques peuvent contenir des années de préjugés. Par exemple, les pratiques de recrutement ou les structures d’examen antérieures peuvent avoir été intrinsèquement biaisées contre certains groupes de personnes. Des mesures ont très bien pu être prises pour rectifier ces problèmes.
Cependant, vos outils d’intelligence artificielle (I.A.) ne comprendront pas ces changements lors du traitement des données. Par conséquent, « si les algorithmes peuvent aider à interpréter les données passées et à identifier des modèles, l’analyse des talents reste un domaine centré sur l’humain, et dans de nombreux cas, notamment les plus difficiles, les décisions finales seront toujours prises par des humains. » Comprendre et accepter d’emblée les limites de l’automatisation, puis les affronter par une intervention humaine réfléchie.
Communiquez votre engagement
L’humain est au cœur de l’analyse des talents (et des ressources humaines, en fait). Il ne s’agit pas de faire preuve d’une efficacité froide et calculée, mais d’améliorer le travail de chacun à un niveau fondamental et humain. Les dirigeants doivent communiquer cet objectif essentiel à chaque étape de la mise en œuvre de l’analyse des talents dans une organisation. Plutôt que de réduire les gens à des faits et des chiffres, expliquez comment l’analyse de ces données peut conduire à une amélioration des relations interpersonnelles, à un épanouissement personnel et professionnel et, en fin de compte, à des collaborateurs plus heureux.
Les talents d’abord
Au mieux, la révolution du big data peut être interprétée comme une réimagination pleine d’espoir de notre avenir. Au pire, c’est un récit édifiant sur ce qui se passe lorsque nous réduisons notre humanité à une série de points de données. L’analyse des talents a le potentiel d’avoir un impact positif sur la façon dont nous construisons et gérons les équipes. Mais ce potentiel sera gâché si nous ne reconnaissons pas les êtres humains qui se cachent derrière les données.
Santé mentale au travail : en faire une vraie une priorité
La santé mentale est devenue un sujet essentiel. Après tout, on estime que les entreprises perdent jusqu'à 500 milliards de dollars par an en raison de ses effets négatifs sur la productivité. En conséquence, chaque année, les entreprises célèbrent des événements liés à la sensibilisation au stress et à la santé mentale publiquement. En grandes pompes, elles publient vidéos et déclarations sur les réseaux sociaux. Dans la majorité des cas, les personnes qui disent "Nous accordons de l'importance au bien-être des employés" et "La santé mentale est une priorité pour notre équipe" sont bien intentionnées.
Malheureusement, trop souvent, leur engagement s'arrête là.
Si les grands discours sur la santé mentale peuvent suffire à susciter l'engagement en ligne et attirer de nouveaux candidats, ce n'est pas une solution à long terme. Pour toute entreprise qui y accorde une réelle importance, les dirigeants doivent passer des paroles aux actes.
Santé mentale : les conséquences de l'inaction
Il est très difficile pour les entreprises de rétablir la confiance lorsque les promesses ne sont pas tenues. Prenez par exemple les conclusions du rapport 2021 de Talkspace et The Harris Poll. Leur sondage indique que deux salariés sur trois, qui envisagent de quitter leur emploi, reconnaissent que leur employeur n'a pas donné suite aux promesses faites au début de la pandémie du Covid-19 de se concentrer sur la santé mentale de leurs collaborateurs. C'est une chose de supposer que votre employeur ne se préoccupe pas de votre bien-être, c'en est une autre de le voir profiter de l'occasion pour surfer une tendance.
Malheureusement, les niveaux de stress que connait notre société ne sont pas près de disparaître. Ce même sondage indique que plus de 40% des salariés ont déclaré être susceptibles de chercher à changer d'emploi en raison du stress. Ainsi, même si la pandémie se résorbe complètement, les facteurs de stress liés à un autre bouleversement de nos méthodes de travail - comme le retour au bureau - peuvent déclencher une nouvelle vague de burnouts.
S'engager pour la santé mentale (pour de vrai)
Pour être clair, faire valoir l'importance du bien-être est une première étape essentielle pour toute organisation. Elle pose un premier jalon sur le terrain, suscite l'intention et agit comme une étape positive pour briser la stigmatisation entourant les problèmes de santé mentale. Toutefois, pour avoir un réel impact, les entreprises doivent aller plus loin, et ce, de trois manières :
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Aller au-delà des déclarations.
Ancrer le bien-être mental profondément dans la culture de l'entreprise est beaucoup plus difficile qu’il n’y parait. Les responsables RH doivent communiquer clairement sur tout programme de bien-être, non seulement lors de son lancement, mais aussi de manière régulière. Vos collaborateurs connaissent-ils les services qui sont à leur disposition ? Formez les managers dans des domaines tels que les soft skills qui peuvent avoir un impact sur l'identification des opportunités de mettre en pratique les initiatives en faveur de la santé mentale.
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Montrer l’exemple.
Il est important de permettre aux employés de prendre le temps de s'occuper d'eux-mêmes. Malheureusement, ils ne profitent pas de ces opportunités si leurs managers ne leur montrent pas d'abord qu'ils peuvent le faire. Par exemple, si votre entreprise a commencé à offrir des jours de congé dédiés, les dirigeants peuvent commencer à en faire des pierres angulaires de la culture d’entreprise. Cela signifie : pas d’emails hors ligne !
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Adopter une approche plurielle.
La santé mentale n'est pas un concept unique. Certaines personnes préfèrent exprimer leurs préoccupations de manière anonyme par le biais d'enquêtes en ligne ; d'autres sont ouvertes à des discussions avec leurs managers. Pour savoir ce qui fonctionne le mieux pour votre organisation, prenez le temps de mieux comprendre les personnes qui se cachent derrière les intitulés des postes. Des outils tels que les évaluations soft skills vous apportent des analyses essentielles sur la personnalité, les motivations et les tendances comportementales des employés, mais aussi sur leurs préférences en matière de travail en équipe. Ces informations permettent d'élaborer des solutions qui serviront au mieux les individus et l'organisation dans son ensemble.
Ça compte !
Chaque pas vers un meilleur milieu de travail est important, car la santé mentale est importante. Cependant, il y a un danger à prendre des mesures sans réfléchir au sens qu'elles revêtent. Des mots sans intention peuvent nuire à la confiance et à la rétention des salariés. Un engagement durable envers la santé mentale de vos équipes exige un investissement en temps et en ressources.
Télétravailleurs : quel est leur ADN soft skills idéal ?
Les télétravailleurs ont pris une importance croissante dans les effectifs du monde entier. Aujourd’hui, il est évident que les employeurs doivent prendre le travail à distance au sérieux et réfléchir à la manière de constituer des équipes en le prenant en compte.
Alors que le travail à distance était de plus en plus populaire avant la pandémie de COVID-19, la crise sanitaire a transformé le travail à domicile en une nécessité pour un grand nombre d'entreprises. Cette expérience a mis en évidence les avantages d'un environnement professionnel plus flexible pour de nombreux salariés et employeurs. Toutefois, certaines personnes s'adaptent plus facilement que d'autres aux conditions du travail à distance. La raison peut être trouvée dans la science qui sous-tend les traits de personnalité et les motivations au travail.
L’ADN des télétravailleurs
Dans le but d'aider les employeurs à mieux comprendre ces nouvelles habitudes de travail, les psychologues de Talentobe ont utilisé notre outil Personnaliser l’ADN de groupe pour créer un modèle de soft skills dédié aux télétravailleurs. Les utilisateurs de la plateforme Talentobe Manager y trouveront les traits de personnalité et sources de motivation nécessaires à une bonne adaptation aux conditions de travail à distance. Les employeurs peuvent ensuite utiliser ces informations pour comparer ces points de référence avec les profils de leurs collaborateurs actuels et des candidats potentiels.
Voici un aperçu de nos conclusions :
Les traits de personnalité prédominants
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- Ordonné(e) : Lorsqu'une personne travaille à partir de chez elle, il est essentiel d'être organisé. Ce groupe préfère planifier les projets à l'avance.
- Réfléchi(e) : Même si le bureau à domicile peut être petit, les objectifs de ce groupe sont grands. Les télétravailleurs sont plus susceptibles d'avoir une vision claire des objectifs finaux de leurs projets.
- Determiné(e) : Ce groupe s'accroche lorsque les choses se compliquent, s'efforçant de surmonter les défis les plus difficiles.
- Positif(ve) : Un bon état d'esprit favorise l'évolution de l'environnement de travail. Ces personnes ont une grande confiance en l'avenir.
Les motivations prédominantes
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- Responsabilités personnelles : Les télétravailleurs savent qu'ils sont seuls à pouvoir se tenir responsables de leurs actions. Ils ont tendance à prendre de nombreuses choses en charge personnellement.
- Autogestion : Lorsqu’une personne travaille à domicile, il est intéressant de pouvoir fixer ses propres objectifs, son calendrier et son rythme de travail.
- Se surpasser : Fixer des objectifs est essentielle dans le cadre d'un environnement de travail flexible. Nos recherches montrent que ce groupe cherche à atteindre des objectifs très difficiles.
- Satisfaction intrinsèque : Lorsqu'une personne travaille seule la plupart du temps, on a tendance à trouver sa motivation dans des forces internes. Plutôt que d'être couverts de louanges extérieures, ces travailleurs préfèrent réaliser des choses pour leur satisfaction personnelle.
En se basant sur les récentes tendances du monde professionnel, le télétravail ainsi que les autres formes d’emploi flexibles et hybrides sont là pour durer. Les employeurs qui veulent constituer les meilleures équipes ne doivent plus prendre en considération uniquement les compétences techniques. En introduisant l’analyse des soft skills au processus de recrutement et de gestion des talents, les employeurs peuvent mieux prédire la réussite de leurs collaborateurs dans un environnement professionnel spécifique.
A la recherche du bonheur : ce que j'ai appris sur l'importance des motivations
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un besoin insatiable de réaliser pleinement mon potentiel, afin de mener une vie pleine de sens et de bonheur. Ma mère aime raconter que, durant mon enfance, mes professeurs lui conseillaient de "relâcher la pression" que j’aurais pu ressentir. A l’évidence, je passais mes contrôles avec beaucoup (trop) de détermination ! Pourtant, il n’y avait pas de pression. Ma mère leur assurait qu’il ne s’agissait simplement que d'une enfant de CM1 très motivée par la réussite personnelle.
Je me sentais portée par la réussite et les responsabilités.
Au fil des ans, mon dévouement n'a jamais faibli. Je me sentais portée par la réussite et les responsabilités. Et, j'avais réussi à trouver des opportunités professionnelles pour satisfaire ces besoins. J’étais au sommet de ma carrière. Je construisais ma vie aux États-Unis, accompagnée par un merveilleux conjoint et nos fidèles animaux. Je manageais des équipes brillantes. Je poursuivais des études supérieures pour approfondir mon sens des affaires. Pourtant, il me manquait quelque chose. Depuis des années, j’empruntais le même chemin qui devait m’ouvrir à plus d’opportunités, plus de succès, plus de bonheur.
Et puis, j’ai compris.
Au cours de ma quête d'épanouissement, mes motivations ont évolué. Les recettes du passé n'allaient plus suffire.
J'avais mal diagnostiqué ma motivation. Au cours de ma quête d'épanouissement, mes motivations ont évolué. Les recettes du passé n'allaient plus suffire. Le remède consistait donc à analyser non seulement qui j'étais, mais aussi qui je suis devenue et qui je pourrais être, afin d'identifier les moteurs qui me mèneraient vers une vie épanouie.
Définir la motivation
Les motivations sont souvent définies comme étant les désirs et les besoins, qui déterminent la façon de se comporter d’un individu. Les motivations incluent des éléments externes, comme la reconnaissance au travail, et des facteurs internes, comme travailler sur des projets ambitieux. Lorsque nos différents besoins sont satisfaits, nous devenons plus engagés. Cela conduit à plus d'énergie, de détermination, de créativité, mais aussi à des niveaux de performance et de satisfaction plus élevés.
Dans le milieu professionnel, la motivation est un enjeu essentiel.
Dans le milieu professionnel, la motivation est un enjeu essentiel. Les entreprises sont en constante recherche de nouveaux moyens d’encourager leurs talents à se dépasser. Néanmoins, une récente étude de Gallup (1) indique que près de 80% des salariés dans le monde ne sont pas engagés dans leur travail. Le coût de ce malaise collectif va bien au-delà des pertes financières engendrées : ses effets touchent aussi nos vies personnelles.
Des motivations propres à chacun d’entre nous
Au printemps 2019, je venais d’obtenir mon Executive MBA et j'étais prête à relever un nouveau défi. Après plus d'une décennie passée à construire ma réputation professionnelle, j'avais besoin de plus de variété et d'excitation. L'été précédent, Medix, société américaine de recrutement et gestion RH, dans laquelle j'ai fait toute ma carrière, avait acquis Talentobe, une entreprise d'analyse des talents, basée à Paris. C'était un pari audacieux pour une entreprise que je pensais connaître par cœur. Cette nouvelle opportunité était-elle l'étincelle que je recherchais ? Prêts à vivre une nouvelle aventure, mon mari et moi avons fait nos bagages et quitté Chicago pour Paris.
Après plus d'une décennie passée à construire ma réputation professionnelle, j'avais besoin de plus de variété et d'excitation.
Oser traverser l'Atlantique m'a donné de l'énergie et a comblé ma soif de défis. Travailler avec des personnes ayant des parcours différents du mien et affronter de nouveaux obstacles étaient par définition un défi, passionnant à mes yeux. Mais j’ai aussi réalisé que cela n'aurait pas été le cas pour tout le monde. Une personne motivée par la cohérence des procédures, des objectifs atteignables ou des environnements prévisibles aurait eu du mal à accepter un changement aussi radical.
Pour moi, la leçon était claire. Si la plupart des entreprises accordent à leurs employés une fréquente reconnaissance, des primes ou d'autres types d'avantages, alors pourquoi la majorité n'est-elle pas engagée ? C'est là que les choses deviennent personnelles. Pour bien motiver votre talent, vous devez savoir ce qui l'inspire !
Pour bien motiver votre talent, vous devez savoir ce qui l'inspire !
Partagez vos motivations !
Que vous vous fixiez des objectifs professionnels ou personnels, ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent. Combien dois-je gagner pour vivre confortablement ? Combien dois-je m'entraîner pour atteindre mes objectifs sportifs ? Quel est mon plan sur cinq ans ?
Malheureusement, nous nous posons rarement des questions sur notre épanouissement et sur les facteurs de notre découragement. Pourtant, ce n'est qu'après avoir identifié nos motivations profondes que nous pouvons nous tourner vers les autres afin de les inspirer et les encourager.
Ce n'est qu'après avoir identifié nos motivations profondes que nous pouvons nous tourner vers les autres afin de les inspirer et les encourager.
La transparence sur nos différences de motivations est la première étape pour mieux collaborer. Partager les besoins individuels et en faire régulièrement un sujet de conversation aidera non seulement vos collègues et vos proches à se sentir reconnus, mais c'est aussi une pratique qui favorise le bien-être dans tous les aspects de la vie.
Nous évoluons, et nos motivations aussi
Lorsque j'ai déménagé à Paris pour la première fois, j'ai été boostée par mon nouvel environnement. Je découvrais un nouveau secteur d'activité, dans un nouveau pays, avec une nouvelle équipe. Mais, au bout de quelques mois, j'ai de nouveau ressenti un manque. Quelque chose m'empêchait d'atteindre un vrai bonheur. Je savais que je ne pouvais pas donner le meilleur de moi-même sans déterminer quels besoins n'étaient pas satisfaits pour assurer mon épanouissement.
En travaillant chez Talentobe, j'étais heureusement entourée de ressources dédiées précisément à cette mission. J'avais accès à une évaluation fondée sur la psychométrie, conçue pour mettre en lumière votre personnalité, vos motivations et vos comportements en tant qu'individu. Lorsque j'ai pris mes fonctions, j'ai passé l'évaluation pour avoir une meilleure idée de notre offre de produits. À ma grande surprise, j'ai fini par apprendre beaucoup de choses sur moi-même. Après l'avoir repassé, j'ai aussi appris une nouvelle leçon : les gens changent, et leurs motivations aussi.
J'ai aussi appris une nouvelle leçon : les gens changent, et leurs motivations aussi.
Alors que j'étais autrefois motivée par le changement, mon cœur et la science me disaient que ces besoins avaient évolué. Avec ce changement majeur de vie satisfaisant mon besoin de défi et d’excitation, mon besoin d'appartenance a augmenté. Quand j'étais aux États-Unis, il m'était facile de prendre des nouvelles de ma mère au téléphone ou de déjeuner avec un ami. Maintenant, avec un océan qui nous sépare, ce n'était plus possible. Une fois que j'ai réalisé ce qui me manquait en France, j‘ai essayé de créer ce sens de la famille avec mes nouveaux collègues, et j'ai redoublé d'efforts pour rester régulièrement en contact avec mes proches.
Les êtres humains évoluent constamment avec leur environnement, et il en va de même pour nos motivations. C'est pourquoi il est important de continuellement vérifier que nous nous y adaptons, ainsi que nos collaborateurs et ceux qui nous accompagnent dans nos moments les plus vulnérables. Les changements de perspective peuvent aussi entraîner des changements de priorités. Si vous en êtes conscient et que vous vous efforcez de prendre le poul de ces motivations, vous réussirez mieux à réguler votre environnement, vos activités et votre vie pour atteindre le bonheur et l'épanouissement véritables.
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(1) Etude Gallup à lire ici.
3 idées reçues sur les soft skills
Aujourd’hui, peu d’entreprises n’investissent pas dans les soft skills. Elles les reconnaissent désormais comme des qualités que l’éducation scolaire et la formation technique ne permettent pas de saisir. Les traits de personnalité, motivations et comportements des salariés ont pris une place essentielle dans la course des employeurs pour trouver de nouveaux moyens d’attirer et de retenir les meilleurs talents. Malheureusement, il existe aussi de nombreuses idées reçues sur les soft skills.
Non, il ne suffit pas qu’une entreprise demande un « esprit d’équipe » avec de « grandes compétences en communication » dans une description de poste. Les soft skills sont beaucoup plus personnels. Cultiver une culture centrée sur la capacité des individus à exprimer leur véritable personnalité demande du temps et de l’attention.
Pour véritablement prendre en compte les soft skills, il est temps de dissiper certains de ses mythes !
Idée reçue n°1 : les soft skills ne se mesurent pas
Dans quelle mesure une intuition peut-elle réellement vous renseigner sur une personne ? En raison de l’influence de divers préjugés, il s’avère que la réponse est : peu de chose ! Qu’il s’agisse de se concentrer sur un seul trait de caractère ou de se tourner vers les personnes qui nous ressemblent, l’être humain ne peut s’empêcher de tomber dans des pièges cognitifs. Pourtant, de nombreux responsables du recrutement se fient encore à leur première impression et à l’idée que les soft skills sont des concepts mystérieux, incapables d’être saisis.
Il s’agit d’une des idées reçues sur les soft skills. En appliquant les principes de psychométrie, les responsables RH peuvent mesurer et mieux comprendre les soft skills. Les évaluations de la personnalité, lorsqu’elles sont organisées de manière réfléchie, peuvent fournir des informations qui vont bien au-delà de la seule intuition. La meilleure façon d’éliminer les préjugés inconscients à l’embauche est de fournir des résultats quantifiables qui peuvent être comparés afin de constituer de meilleures équipes.
Idée reçue n°2 : les hard skills sont la seule condition pour certains emplois
À bien des égards, l’essor du télétravail a été une bénédiction et une malédiction. Les employeurs ont vu leur vivier de talents s’élargir maintenant que les candidats peuvent venir de partout grâce à la puissance de la technologie. Mais une nouvelle erreur a conduit à un certain nombre de recrutements ratés. « Qui a besoin de compétences en informatique quand on ne travaille qu’à domicile ? »
Ce raisonnement erroné peut s’appliquer à n’importe quelle fonction technique qui n’inclut pas nécessairement certaines des caractéristiques extérieures que beaucoup de gens associent aux soft skills, comme les interactions avec le service clientèle. Contrairement à la croyance populaire, les soft skills englobent l’ensemble de la personnalité, de la pensée critique à l’empathie en passant par le besoin de structure. En bref, les soft skills sont utiles quel que soit le rôle ou le milieu de travail.
Idée reçue n°3 : tout le monde a un type de personnalité
Vous connaissez probablement les tests de personnalité qui regroupent les individus en catégories ou types. Si vous avez déjà répondu à un questionnaire Myers Briggs, Ennéagramme ou « À quelle maison de Poudlard appartenez-vous ? », vous avez fait l’expérience des soft skills à travers ce que l’on appelle la « théorie des types ».
Chez Talentobe, nous avons un dicton : montrez vos traits, pas votre type. Bien sûr, regrouper les gens dans des catégories précises comme ENFJ ou Hufflepuff peut être un raccourci pratique, mais les gens sont plus complexes que ces types ne le laissent croire. En fin de compte, les individus se situent plus souvent sur une échelle de zones grises que ces désignations rigides – et c’est bien ainsi ! Pour les employeurs, il est essentiel de comprendre cette complexité lorsqu’ils constituent des équipes. Cela permet non seulement d’accompagner professionnellement les individus, mais aussi de déterminer la meilleure façon de collaborer pour atteindre les objectifs de l’entreprise.
Repenser les soft skills
Pendant trop longtemps, les idées reçues sur les soft skills ont conduit à la prise de mauvaises décisions en matière de constitution et de gestion d’équipes. Si les entreprises veulent vraiment s’engager à remodeler leur effectif, il est temps d’abandonner les intuitions et de cesser de minimiser ces compétences pour certains postes.
Podcast – La psychométrie va-t-elle révolutionner le secteur RH ?
Dans son podcast Back to the Future of Work, Aurélien Guillon, CEO de Teambuildr et Trimoji, invite Gabriel Lasne, Chief of Science de Talentobe, à débattre sur la place de la psychométrie dans le secteur des ressources humaines.
Dans cet épisode, Gabriel partage ses connaissances en psychométrie et en neuroscience à travers son métier au quotidien chez Talentobe et son analyse sur les tendances futures dans le milieu du travail.
Faites une pause et découvrez-en plus sur les coulisses de Talentobe ainsi que ses :
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- Sur quels modèles scientifiques est basée la technologie de Talentobe ?
- Comment Talentobe évalue le culture fit dans le milieu professionnel ?
- Quelle est la place des tests de recrutement dans les processus RH ? Comment se prémunir contre les biais de désirabilité sociale ou de modération, par exemple ?
- Quelles sont les pratiques RH actuelles qui pourraient disparaître dans le futur ?
- Quelles innovations pourraient révolutionner le milieu du travail ?
Avec Back to the Future of Work, Aurélien Guillon, CEO de Teambuildr et Trimoji, part à la rencontre d’entrepreneurs, de managers et de DRH pour comprendre comment ils recrutent, onboardent, encadrent et inspirent leurs équipes au quotidien. Dans son podcast, il vous fait découvrir les meilleurs outils, conseils et retour d’expériences RH pour les envisager dans votre business et vos stratégies RH.
La formation professionnelle réinventée grâce aux soft skills
Asseyez-vous. Connectez-vous. Dépoussiérez vos manuels scolaires. L’apprentissage a un tout nouveau sens, car la formation professionnelle est maintenant en cours !
La nouvelle classe de derniers recrutés envoie un message clair. L’apprentissage et le développement au travail doivent être une priorité pour les employeurs. Un sondage récent de LinkedIn indique que 76% des chercheurs d’emploi de la génération Z recherchent davantage d’opportunités d’apprentissage ou de pratiquer de nouvelles compétences.
Ils sont peut-être en tête du peloton à cet égard, mais la génération Z n’est pas la seule. Le désir de développer des compétences est de plus en plus présent dans le monde du travail. Pour que cet apprentissage fonctionne, les dirigeants doivent tenir compte des soft skills de leurs collaborateurs afin d’élaborer des programmes adéquats.
Un nouvel apprentissage pour un nouveau milieu de travail
Deux facteurs majeurs expliquent cette évolution vers une augmentation des possibilités de formation professionnelle. D’une part, la COVID-19 a complètement bouleversé l’environnement de travail traditionnel d’innombrables entreprises. Avec l’expansion du télétravail et de modèles hybrides, les professionnels de la formation se sont adaptés aux environnements virtuels. Si cela a pu constituer un obstacle pour certains salariés, en fonction de leur style d’apprentissage préféré, cela a également élargi l’accès à la formation à la demande.
D’autre part, le développement de l’emploi à distance a élargi le vivier de talents. Les salariés ne sont plus limités par des critères géographiques. Ce phénomène, associé à la pénurie de talents, a amené les responsables RH à repenser leurs processus en tenant compte de la diversité. Les employeurs se limitent de moins en moins aux qualifications requises pour soutenir le potentiel de croissance d’une équipe. Ils commencent à s’ouvrir à différents types de candidats. Aujourd’hui, il y a plus de place pour les personnes qui n’ont peut-être pas un CV bien rempli, mais qui font preuve de potentiel et d’une volonté d’apprendre.
Après tout, la partie la plus difficile en recrutement est de trouver les bonnes personnes pour un poste spécifique !
Découvrir les styles d’apprentissage de votre équipe
Aujourd’hui, les organisations sont confrontées à un nouveau défi. Créer des programmes de formation professionnelle qui aident les salariés à développer des compétences dont ils ont besoin pour réussir, d’une manière qui soit adaptée à leur style d’apprentissage unique. Comme le note Kate Tornone, dans HR Dive, il ne suffit pas de recruter des profils divers. Pour construire un effectif inclusif, chacun doit avoir la possibilité d’apprendre dans le style qui lui convient le mieux.
Par exemple, il y a VARK, un acronyme désignant quatre stratégies d’apprentissage adaptées aux préférences :
- Visuel : utiliser des images pour comprendre de nouvelles informations.
- Auditif/Oral : utiliser l’écoute et la parole dans des contextes tels que les discussions de groupe pour comprendre de nouvelles informations.
- Lecture/écriture : la compréhension par le pouvoir des mots écrits, comme la prise de notes pendant la lecture.
- Kinesthésique : l’apprentissage par la pratique dans le cadre de sessions de formation pratiques et situationnelles.
Il est vrai que les individus apprennent le plus souvent par une combinaison de ces styles. Néanmoins, l’identification de leurs préférences va avoir un impact significatif sur l’efficacité des formations. Pour y parvenir, les employeurs doivent s’intéresser à la science des soft skills.
Créer votre école de compétences
Avant de plonger tête baissée dans un nouveau plan de formations, arrêtez-vous un instant. Faites le point sur les besoins de vos collaborateurs. En plus de l’identification des lacunes à combler, la Society for Human Resources Management (SHRM) recommande de sonder les salariés sur leurs intérêts en matière de formation. « Un programme d’apprentissage et de développement réussi ne doit pas être uniquement axé sur les besoins de l’entreprise. (…) L’ajout de possibilités de développement personnel (…) fera comprendre aux salariés que leur épanouissement personnel est tout aussi important pour l’entreprise que leur productivité. »
Pour aller plus loin, envisagez de faire passer à vos collaborateurs une évaluation de leurs soft skills afin d’obtenir une vision plus globale de leur approche de l’apprentissage. Par ailleurs, une bonne évaluation vous fournit également des informations précises, comme la meilleure façon de faire un feedback à un individu selon sa personnalité. Ces analyses contribuent à la création d’un environnement d’apprentissage professionnel adapté aux besoins et aux préférences de vos collaborateurs.
Le cours est annulé ?
Le recrutement et la rétention des meilleurs talents sont de plus en plus difficiles dans un marché de l’emploi tendu. LinkedIn affirme que 51% des professionnels de la formation considèrent la mobilité interne comme une priorité dans un milieu de travail conscient du COVID. En effet, les salariés qui ont effectué une mobilité interne restent en moyenne deux fois plus longtemps à leur poste. Lorsqu’il s’agit de programmes d’onboarding, d’upskilling et de reskilling, il ne suffit plus d’offrir ces possibilités. Il est temps d’élaborer des solutions personnalisées fondées sur les données de l’analyse des talents.